Ensauvager les villes pour réconcilier nature et société
Introduction à l’ensauvagement urbain
Le concept d’ensauvagement urbain, apparu en Amérique du Nord à la fin des années 1980, propose de créer des écosystèmes autonomes avec une intervention humaine minimale. Cette approche vise à favoriser les processus écologiques spontanés plutôt que la plantation et l’entretien contrôlés. Avec 56% de la population mondiale vivant en ville, et 80% en France, l’urbanisation pose des défis significatifs à la biodiversité et à l’expérience humaine de la nature.
Ensauvager les villes pour réconcilier nature et société
Application de l’ensauvagement dans les environnements urbains
Sébastien Bonthoux et Simon Chollet proposent d’étendre l’ensauvagement aux environnements fortement urbanisés. Cela implique de réduire les interventions humaines, comme la plantation et l’entretien, et de permettre aux processus naturels, tels que la colonisation des plantes et le mouvement des animaux, de se dérouler librement. Cette approche contraste avec le verdissement urbain traditionnel, qui implique souvent la sélection de plantes spécifiques et leur entretien.
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Espaces urbains propices à l’ensauvagement
L’ensauvagement urbain peut être appliqué à divers espaces urbains, y compris les parcs, les jardins, les espaces sauvages informels, et même les environnements construits comme les toits et les murs. Les auteurs ont synthétisé plus de 270 articles scientifiques pour identifier comment l’ensauvagement peut promouvoir la biodiversité et évaluer les attitudes des résidents urbains envers ces espaces sauvages.
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Impact sur la biodiversité urbaine
L’ensauvagement améliore la biodiversité urbaine en favorisant une diversité de plantes et en réduisant les pratiques d’entretien, ce qui soutient une variété d’espèces animales, notamment les insectes. Cette approche crée également des espaces pour l’interaction et l’expérience de la nature, bien qu’elle puisse nécessiter des interventions légères pour répondre aux perceptions négatives potentielles de négligence ou d’anxiété.
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Réconciliation de la société et de la nature
En fin de compte, l’ensauvagement urbain remet en question les relations traditionnelles entre la ville et la nature en reconnaissant la valeur des autres êtres vivants et en partageant les espaces urbains avec eux. Cela nécessite un design urbain innovant et une gouvernance inclusive pour équilibrer les objectifs de biodiversité avec les considérations sociales, encourageant le dialogue entre citoyens, responsables et scientifiques.
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Intégration dans la planification urbaine
Pour intégrer l’ensauvagement dans la planification urbaine, il est crucial de développer des stratégies qui favorisent l’autonomie des écosystèmes tout en tenant compte des besoins et des perceptions des résidents urbains. Cela implique de repenser la conception et la gestion des espaces verts pour qu’ils deviennent des lieux de biodiversité et de bien-être pour les habitants.
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Sources utilisées :
La nature en ville : l’improbable biodiversité,
Réinventer la ville avec l’écologie,
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RO21 : De la nature en ville à l’écologie urbaine, par Marc Barra,
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