Le théâtre Nô, une forme d’art aristocratique japonais, est un théâtre chanté et dansé qui remonte à la fin du 14ème siècle. Il a été codifié par Kan-ami et son fils Ze-ami avec le soutien du Shogun Ashikaga Yoshimitsu. Ce théâtre vise à procurer un sentiment esthétique pur à travers les costumes, les masques, la danse, la musique et la gestuelle codifiée.
La scène, appelée honbutai, est simple, avec un décor de pin symbolisant la longévité. Les musiciens, hayashi, jouent de la flûte et des tambours, tandis que le chœur, jiutai, accompagne les acteurs. Ces éléments créent une atmosphère unique et immersive pour le public.
Les rôles principaux incluent le shite, le personnage principal masqué, et le waki, un rôle secondaire souvent sans masque. Les costumes somptueux, appelés Nô-shôzuko, sont en soie et brocart, et les masques, nômen, sont des œuvres d’art en bois laqué, représentant divers personnages et émotions.
Historiquement réservé à l’aristocratie, le Nô s’est ouvert à un public plus large à la fin du XIXe siècle, notamment grâce à l’artiste Kogyo Tsukioka, qui a popularisé cet art dans ses estampes. Ces œuvres capturent la beauté et la puissance du Nô, un art total combinant théâtre, musique et danse.
Le théâtre Nô, bien que traditionnel, continue d’évoluer, mêlant bouddhisme et croyances shintô. Il reste un symbole de l’élégance et de la sophistication de la culture japonaise, influençant de nombreux artistes et mouvements culturels à travers le monde.
Les masques et costumes du théâtre Nô sont essentiels à la compréhension des personnages. Ils sont respectés et souvent signés par les artisans, témoignant de leur importance dans la tradition et l’artisanat japonais.
