L’art des tatouages traditionnels en Corée du Sud : une histoire millénaire redécouverte
Histoire des tatouages en Corée
Les tatouages en Corée ont une histoire complexe, marquée par des évolutions culturelles et des perceptions sociales variées. Initialement, durant la période Samhan (c. 200 av. J.-C. – c. 400 ap. J.-C.), les tatouages faisaient partie des traditions et du folklore, mais cette pratique a disparu avec l’influence croissante de la culture chinoise. Les premières mentions de tatouages apparaissent dans le Goryeosa, où ils étaient utilisés comme moyen de discipline plutôt que comme forme d’expression culturelle.
Au cours de la période des Trois Royaumes, les tatouages étaient associés à des punitions pour les criminels, notamment ceux qui tentaient de fuir leur exil. Le Code de loi de Goryeo stipulait que les voleurs devaient être marqués, renforçant l’association des tatouages avec la criminalité. Cette perception négative s’est perpétuée jusqu’à la dynastie Joseon, où les tatouages étaient souvent liés à des comportements immoraux.
Aujourd’hui, bien que les tatouages soient de plus en plus acceptés par les jeunes générations comme une forme d’expression individuelle, ils restent largement tabous dans la société coréenne. Les médias évitent de montrer des tatouages, et de nombreux participants à des émissions de télévision doivent les couvrir. Les tatouages sont considérés comme un service médical, ce qui signifie que seuls les médecins agréés peuvent les réaliser, laissant de nombreux tatoueurs travailler sans licence.
La perception des tatouages varie selon le genre, les hommes étant souvent plus acceptés que les femmes. Les critiques publiques persistent, notamment dans des lieux comme les jjimjilbang (saunas), qui interdisent l’entrée aux personnes tatouées. Des incidents récents, comme la réaction à un tatouage associé au drapeau du Soleil Levant, montrent que les tatouages peuvent également être au cœur de tensions culturelles.
En résumé, l’histoire des tatouages en Corée est marquée par une transition d’une tradition folklorique à une stigmatisation sociale, avec des implications culturelles et légales qui continuent d’évoluer. Les tatouages, bien qu’ils soient de plus en plus populaires, sont encore perçus avec méfiance et sont souvent associés à des connotations négatives.
L’évolution des tatouages en Corée du Sud
Le tatouage en Corée du Sud, un art millénaire, a connu une évolution significative, passant d’une pratique associée à des talismans et des punitions à un moyen d’expression personnelle. Historiquement, durant la période Samhan (300 av. J.-C. – IIIe siècle), les tatouages étaient perçus comme des amulettes protectrices. Cependant, avec l’ère Goryeo (Xe siècle), ils ont été stigmatisés, devenant des marques de criminalité, notamment pour les esclaves et les malfaiteurs. Sous la dynastie Joseon (1392-1910), le confucianisme a renforcé cette connotation négative, interdisant toute altération du corps.
Au XIXe siècle, le tatouage punitif a refait surface, utilisé par la police pour marquer les délinquants. Pendant la colonisation japonaise, des gangs coréens ont adopté des motifs de tatouage pour intimider, renforçant ainsi l’image négative des tatouages. Malgré cela, la culture populaire, notamment la K-Pop, a commencé à changer la perception des tatouages. Les idols et sportifs affichent désormais leurs tatouages, contribuant à leur acceptation croissante, surtout parmi les jeunes générations.
Aujourd’hui, environ 13 millions de Sud-Coréens sont tatoués, considérant ces marques comme une forme d’expression individuelle. Les tatouages modernes, souvent minimalistes et inspirés de la culture traditionnelle, se distinguent par leur finesse et leur esthétique. Les tatoueurs coréens, reconnus internationalement, utilisent des techniques uniques pour créer des œuvres d’art.
Malgré cette popularité, le tatouage reste illégal en Corée du Sud, car la loi exige que seuls les professionnels médicaux puissent tatouer. Cela pousse de nombreux tatoueurs à travailler clandestinement, exposant leur art à des risques juridiques. De plus, la pensée confucianiste et les stéréotypes persistants continuent de stigmatiser les tatoués, limitant leur acceptation dans certains milieux sociaux et professionnels.
Vidéos sur les tatouages traditionnels coréens
1. Exploration de la scène des tatouages illégaux en Corée du Sud
2. He makes tattoos of traditional Korean art
3. Tout sur le TATOUAGE en Corée
Conclusion
L’art des tatouages traditionnels en Corée du Sud est une pratique riche en histoire et en signification. Bien que les tatouages aient été longtemps stigmatisés, leur acceptation croissante dans la culture moderne témoigne d’un changement de mentalité. Les tatoueurs continuent de redécouvrir et de réinventer cet art, tout en naviguant dans un paysage légal complexe.
Que pensez-vous de l’évolution des tatouages en Corée du Sud ? Pensez-vous que la société continuera à changer sa perception des tatouages ?
Sources
- Creatrip – Histoire des tatouages en Corée
- Revelo Mundum – L’évolution des tatouages en Corée du Sud
- YouTube – Exploration de la scène des tatouages illégaux en Corée du Sud
Vidéos
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